Un éclat d'elle (2)

Publié le par Hafiz

Il me revient aussi le déplacement rapide d’un corps dans l’air alors froid de l’appartement. Un corps ? le sien, nu, parfait. Un assemblement de lignes, de courbes,  agencées de façon gracieuse et précise.
Un déplacement ? Pour échapper à la vision d’hypothétiques voyeurs qui bénéficieraient d’un pleins accès visuel sur notre intimité par le fait d’une fenêtre ouverte.
Un déplacement qui animait chaque parcelle d’elle. Ses pieds se levaient pour retomber à bonne distance de leur point de décollage, fendant l’air et frôlant le sol comme savent si bien le faire les danseuses ; ses muscles se contractaient pour aussitôt se détendre, le miracle de la biologie m’était enfin expliqué ; ses seins oscillaient légèrement, fièrement dressés sur sa poitrine, ils étaient comme les témoins du mouvement de ma belle.
Je la regardais comme pour mieux l’imiter, mais je ne le pouvais pas, car il m’aurait fallu naître avec la perfection que renvoyait chacun de ses gestes.
 
Un éclat d’elle de plus, une infime partie de son rayonnement global.

Publié dans La salon

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L
et tout ceci...il faut le dire...sans alerter les voisins du dessous...
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